• Dormir.Mourir.Oublier.Réfléchir.Ombre sombre...Tu me suis et me poursuis...Me perdre encore.Me perdre ailleurs. Mais ne pas oublier de me perdre. Aimer. Se suicider. Ne plus savoir pourquoi on aime. Aimer toujours. Avoir peur de se manquer. Ne plus savoir.Tout reprendre. Douleur méconnue voire inconnue...Oublier d'oublier. Et recommencer. Vivre ailleurs. Différemment. Fuir. Fuir pour ne plus penser. Se torturer. Douleur mon amour...Inséparables. L'aimer elle. L'aimer lui. Se perdre, encore et toujours. Aimer se perdre. Se détester. Le détester. Mais l'aimer toujours sans oublier.
    Oublier.
    Noir.
    Mort. Je meure.
    Je fuis?
    Ailleurs. Se contempler dans sa douleur...Narcissisme masochiste...
    Je ne fuis plus. Je ne suis plus?
    Vivre.
    Vivre pour mourir. Vivre pour aimer. Suicide.Lâcheté.Ne plus vouloir. Vouloir encore.
    Psychédélique...
    Surréalisme malsain. Oublier qu'on aime vivre juste pour aimer souffrir.
    Se forcer?
    Se lasser?
    Ne plus ressentir. Juste quelques secondes. Le temps de croire que rien ne va.
    Oublier la beauté d'un instant.
    Tout oublier.
    Tout retenir.
    Devenir folle. Plonger dans une eau dure. Se faire mal. Vouloir se laver de sa vie. Manque de volonté pourtant. Ne pas vouloir la trouver. Surtout pas.
    Qui es-tu?
    Pauvre martyr...
    Je te vois sans te voir. Pourquoi être ici? Folie passagère. Oublier d'être folle. Vouloir l'être, parfois. Juste par masochisme. Rire. Rire à s'étouffer. Mourir. Ne pas les oublier. Jamais.
    Les voir pleurer, en éprouver du plaisir. Ne pas le dire. Surtout pas.
    Tenter de ne plus avoir d'espoir. Pour souffrir.
    Tu m'éblouis. Emerveillement. Chute sans fin. Je ne sais plus. Ais-je su?
    Tu es moi, je suis toi. Mais qui suis-je?Je me vois sans me voir. Je m'aime. Toi mon adorée...La seule à pouvoir me blesser à sang...
    Douleur imaginaire...Te créer, et le savoir.
    Vouloir mais ne plus savoir quoi. Aimer ne pas savoir. Se perdre...Jouissance...Avoir mal...
    Dormir.Mourir. Oublier. Réfléchir. Ombre sombre...T'aimer et te haïr.
    Sembler te haïr pour mieux t'aimer. Vouloir t'aimer pour mieux te haïr?
    je me hais, tu me hais...Mais je m'aime.
    Ne plus être moi. Pour me perdre. Aimer l'incertitude parce qu'elle est douloureuse. Vouloir souffrir sans le vouloir. Aimer les autres, mais sans le dire. Les détester. Les oublier.
    Oublier.
    Tout oublier.
    Mais surtout tout retenir.
    Noir.Chute. Fin.
                Caprice.
    Avina
                                                                     (écris le 23/02/2004)

    1 commentaire
  • Hier soir, des nouvelles de G.R par M.d
    Je suis choquée, je crois que j'ai aussi un peu peur...
    Il sait pour Gabriel. Il sait que nous étions proche. Il sait qu'il m'aimait beaucoup. Et moi qui, pendant tant de temps, n'est cessé de me le poser comme un ennemi, aujourd'hui, face à mon soulagement, je sais que ce n'était que de la haine factice.
    Mon attente de reconnaissance n'ayant pas été assouvie, je me suis évertuée, peut être pour trouver ma place dans la mort de Gaby, à être mal à l'aise et à le haïr, pour ce qu'il me rappelait, plus que pour ce qu'il était.
    En réalité, la seule fois où nous avons parlé, il m'a paru prétentieux. Je trouve toujours stupide de juger quelqu'un par ce qu'il écoute. Mais je me suis appuyée la dessus, juste pour...Pour quoi d'ailleurs? 
    J'ai un rapport étrange avec lui.
    Reprenons...
    M.d a raccompagné G.R chez lui. Ils en sont venus à parler de moi,en faisant référence à la fois où nous nous sommes croisés chez M.d.et c'est là que G.R a dit qu'il fallait que nous trouvions un moment pour parler.
    Il a ajouté que certaines de mes amies (ou conaissances, en réalité je l'ignore), l'avais regardé de manière hautaine. Et qu'il en avait déduit que j'étais semblables à elles. Mais M.d a dit que c'était loin d'être le cas.
    Et je suis si soulagée..
    C'est très important à mes yeux, parce que peut être qu'enfin, je vais pouvoir connaitre ceux dont Gabriel m'a tant parlé.
    Et je vais peut être enfin ne plus m'user à chercher ma place.Et a être en guerre contre des gens que je ne connais pas.
    Avina

    votre commentaire
  • Lundi soir, fête de la musique.
    J'y ai vu M.d.
    Pendant longtemps j'ai tenté de lui échapper sans vraiment le vouloir. J'ai tenté de lui montrer celle que je ne suis pas, mais celle que j'expose. Peut être l'aurais-je moins aimé s'il y avait cru.
    Mais il a vu. Il a vu ma main. Il a su. Il a compris tout de suite.
    Je me suis sentie triste. Si triste. Si lasse.
    Je sais que, ça aussi, il l'a vu.
    Moi, la jeune fille forte, si forte, n'attendait qu'un peu d'aide. Sans vraiment pouvoir l'accepter. Peur que personne ne puisse me soutenir. N'est-ce pas une preuve de faiblesse que de se montrer émue?
    Pas le temps de réfléchir. Son regard était noir (accusateur?)
    Je sais qu'il était en colère.
    Et j'ai compris qu'il tenait à moi.
    Et ensuite, il m'a pris dans ses bras. Et j'ai pleuré, pleuré encore,pleuré toujours. Pendant longtemps. Un laisser aller. J'ai pleuré sans pouvoir me contenir. Pendant combien de temps?Je l'ignore.
    Il n'est pas parti. Il était là, et j'ai eut cette étrange sensation d'être comprise. Vraiment. Je me suis sentie protégée.Peut être acceptée pour ce que je suis et que je me refuse d'être.
    Je lui suis reconnaissante. Si reconnaissante...
    Je n'ai même plus honte....
    J'ai un peu peur, toujours. Mais ce n'est plus la même chose. Il était LA.
    D'autre l'ont fait avant lui, bien sur.
    Mais je ne voulais pas qu'ils voient.
    Et ils n'ont pas tout vu. Ils paraissaient si fragiles...Je ne voulais pas leur faire de mal...
    Mais il y a M., aussi.
    Et puis hier soir, revu M.d, vu G. aussi. Et Al.
    M.d m'a demandé comment allait ma main. J'ai été gênée.
    Parler de mes crises, c'est tellement pathétique, tellement honteux, tellement intime...
    Mais il s'est intéressé à moi.Il s'est inquiété. Il a voulu savoir, il a voulu que je lui parle. Et même si pour le moment je ne peux me livrer ainsi, je n'ai pas oublié.
    Plus ca va, plus je m'attache à lui.
    Je voulais juste lui dire merci.Sans vraiment savoir ni comment m'y prendre, ni comment lui faire comprendre l'importance de ce qu'il a fait pour moi.
    Merci M.d. Merci
    Avina

    votre commentaire
  • Et la voir plonger. Se sentir seule, plus seule que jamais. Ne pas comprendre pourquoi. Ne pas réussir à distinguer le rêve et la réalité, ne plus savoir à qui se confier. Vouloir que quelqu'un m'aide, me comprenne parce qu'elle a vécue la même chose. Et je ne le trouve pas. me sentir éloignée de tout ceux que j'aime, comme à chaque fois.
    Ah Maman...pourquoi?Et toujours cette interminable descente. "Oui,mais..."Le rôle de la mère. Voir ce film avec la mienne. Se reconnaitre, et l'une, et l'autre dans son propre role.
    Et aujourd'hui, et hier...et encore, et encore.Jusqu'à ce que mort s'en suive???
    Afabulatrice, elle se créée des maladies mortelles qui ne sont qu'issues de ses fantasmes.
    Bientot 18 ans, et rien n'a changé. Elle est resté la même. Cercle vicieux dans lequel elle m'a sournoisement entrainée. La sensation d'être arrivée à terme, de ne plus avoir de forces, et me dire à CHAQUE fois, que c'est la fin, que je vais fuir, loin, exploser, le tuer, que sais-je encore?Et CHAQUE fois, se contenir. Se découvrir une force que je m'ignorais. Avoir ENVIE de tout expulser. Pour être libre? ou tout au moins pour atteindre une liberté de mouvement que je ne peux avoir avec elle, au loin, qui me guette?Ou bien serait-ce l'inverse?
    Cette envie, peut être surréaliste,de poser un ultimatum. De piquer ma crise, moi aussi. De ne plus la laisser être au centre, toujours.
    Je suis vieille.
    Bien que moins que demain. Et sans relache, elle continue, encore, et encore, et encore.
    et moi,ce besoin de me poser en sauveuse, rôle qui semblait être fait pour moi (ou serait-ce elle qui me l'a créé et m'y a emprisonnée?), je me sens la lourde tache de tenter, encore, de la sortir de cette merde.
    mais je sais depuis longtemps deja que ce n'est pas en mon pouvoir. peut être finirais-je pas la détester.
    Peut être finirais-je aigrie en pensant à ce que je n'ai pu lui dire.
    Et pourtant, je lui ai dit. et redit. Mais elle entend sans écouter. Voir ses yeux, dans le vague, sans se fixer, cette lueur à la foix pathétique et méprisable dans ses yeux. Et m'évertuer, moi, a tenter de la secourir de quelque chose dont elle ne veut pas être secourue.
    je la méprise, parfois, je la hais. Ne plus pouvoir lui parler normalement, et la mépriser, encore. et sentir qu'elle sent. Insoutenable. Elle se débat pour ne rien laisser paraitre, elle en devient encore plus pathétique.
    Je crois que je vais devenir folle. Je me trompe. Ca ira mieux, après, comme toujours. C'est aussi bien, non?
    Avina

    votre commentaire
  • Combler un vide.
    Manger pour ne plus se mutiller. Et remplacer sa souffrance par une autre. Parce que manger, c'est se détruire.
    Ne pas s'aimer et surement, au fond, ne pas le vouloir.
    Rapport conflictuel entre moi et la nourriture. Entre moi et mon image.
    On a tous un vide que l'on tente de combler comme on le peut. Lacan l'appelle un manque à être. Mais on ne peut le combler.
    Et je vais grossir, grossir, grossir...Et je vais continuer à avoir honte de ce que je suis et de l'image que je renvoie.Et je vais continuer à me haïr. Et continuer à me détruire par la nourriture. Plus incidieux, peut être plus malsain.
    Je suis grosse. Et laide. Et je vais continuer à grossir?
    Total dégout de moi-même, protection qui n'en n'est pas une...
    je ne comprend pas.
    Je voudrais tout arrêter. Mais j'ai la sensation de ne pas avoir assez volonté. je suis molle, comme mon corps.
    Qui pourrait donc vouloir de moi?
    et a qui serais-je prête à m'exposer?
    Avina

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires