Pas très bien ce matin.
Sans trop savoir pourquoi.
Prise de bec avec M.c, pour rien, sans raison. Je suis juste irritable.
Il n'y prete pas attention et je me sens seule.
Je gueule.
Je m'ennuie.
Je me demande ce que je vais faire de ma vie. Et je n'en sais rien.
Mon putain de boukin n'avance pas et pas envie d'y mettre le nez.
Peur de ne jamais arriver a terme.
De ne jamais le clore avant de passez a autre chose.
Peur de briser mon rêve juste par manque de volonté.
Je voudrais écrire comme avant -F-.
Je n'y arrive plus.
JE N'Y ARRIVE PLUS.
Les mots ne sortent plus,il s'enfuient, s'échappent, et me laissent seule.
SI je trouvais le courage d'ouvrir mon cahier, je n'y verrais qu'une page blanche...
¨Putain de page blanche...
Les mots empruntés, pas les bons, plus les bons, j'ai choisi.
J'ai décidé d'être heureuse et je ne sais plus écrire.
Je ne savais pas qu'il ya avait un choix à faire..
Je veux écrire.
reprendre.
Je veux sentir les mots couler et m'emporter.
Mais ils sont partis.
Il faut que je les rattrape.

Avina

Une vieille femme, un peu courbée.
C'est normal, le poids des années.
Un manteau de fourrure, noir.
Il semble un peu lourd pour ses frèles épaules.
Mais ce n'est pas grave, elle a le sourire.
Elle me regarde, elle me sourit.
Le bus fait une embardée, elle dérappe, un peu.
Haussement de sourcils, elle s'approche.
Elle regarde le siège vide sur lequel j'ai négligemment posé mon sac.Pas envie d'être dérangée. Pas grave, les gens s'asoient rarement a coté de moi de toutes manières, je dois leur faire peur.
Elle par contre, la petite vieille, elle n'a pas peur.
Elle attend que je le retire.
Je m'exécute, un peu surprise.
Re sourire. Enorme sourire.
Je souris a mon tour.
"Merci,  les bus sont violents de nos jours". Petit rire.
Je souris, émue.
Elle finit par s'en aller.
"Au revoir mademoiselle. Vous êtes bien charmante".
Re sourire. Encore un sourire.
Des sourires a ne plus savoir qu'en faire.
Merci Madame, un petit moment de bonheur...

Avina

...cette voix...
"Tu es belle". Tais toi mon Ange.
Tu ne peux le croire.
Je SAIS que c'est faux. Je SAIS que j'ai RAISON.
Se regarder et se donner envie de vomir.
Voir un corps falsque et mou, voir des traits sans grace.
Aimer son visage, de temps en temps, quand il est camouflé, maquillé.
Juste de temps en temps.
"Tu es belle ma puce"...TAIS TOI, je t'en pries...
Ne me mens pas. Ne te force pas a dire ce genre de choses.
C'est si stupide.
Ecouter cette voix me marteler comme une formule magique, qui est loin de l'être "je suis laide".
Je suis laide.
Maudire mon reflet, casser des miroirs, pas pour de vrai, non, juste en rêves.
Juste pour ne plus me voir.
Les éviter, et puis m'obliger a m'observer.
Y voir ce que je n'avais pas encore vu, y percevoir de nouveaux "défauts", en sortir avec de nouveaux "complexes"...Nan, pas complexes, confirmations.
Je sais que je suis loin d'être belle.
je sais que jamais je me rapellerais mon adolescence en me diant, nostalgique, "j'étais jolie".
Je ne le suis pas.
Alors je suis jalouse parfois, j'envie les jolies filles qui m'entourent. J'envie souvent M., parce qu'elle est belle.
ET se retrouver régulièrement face à moi même.
Ecouter les bruits dégueulasse de ce corps sans force, les bruit flasques quand on le frappe.
S'échapper, réfléchir, oublier, et le retrouver, toujours le retrouver.
Ne pas savoir comment s'en débarrasser.
Et ne pas vouloir faire l'effort de changer.
Ne pas savoir pourquoi.
Se détester encore d'avantage depuis l'entrée de M.c dans ma vie.
Vouloir être belle pour lui.
Belle et mince.
Et ne pas y arriver.
Pas faute d'avoir essayer.
Je rêve d'être un esprit sans corps.
Je ne le suis pas et ne le saurais probablement jamais.
Pas facile de se mépriser autant. Epreuve déliacte au jour le jour.
Alors essayer d'oublier encore.
Et être constamment rattraper.
Parce qu'on ne se débarrasse pas si facilement de notre pire cauchemar.

Avina

Qu'importe qui je sui, aujourd'hui, je crois savoir ou je vais.
Je ne sais toujours pas qui je suis, pourtant autre chose m'apaise.
Lui.
Parce que je l'aime.
Il m'aide, et me fait rire.
Et même s'il m'arrive de pleurer parce que j'ai peur, parce que je reste une angoissée,
Il est là mon Amour,
Il est là et grace a lui, j'ai vaincu ma phobie.
Ma confiance en lui est ce qui m'a aidé à avancer.
parce que je sais que j'avais tord.
J'ai compris l'inutilité de se blaser a s'en faire mal.
Aujourd'hui vulnérable peut être, mais heureuse aussi.
peut être qui finalement, l'un ne va pas sans l'autre.
Je ne sais pas où je vais ainsi.
Surement a ma perte.
Surement a des pleurs.
Parce que cette histoire aura une fin.
Et je la connais déjà, ce sont mes larmes qui vont couler.
Mais peu importe, une risque a prendre, encore un.
Parce que je suis enfin apaisée pour quelque temps.