• j'ai rêvé que je partais.
    Loin. Peut être avec lui.
    Peut être sans. Loin de ma peur et de mon mal.

    Avina


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  • Il était vaillant, le marchand de Mort.
    Fier, droit comme un i, il parcourait le monde en quete de nouvelles âmes...
    Mais il était dépassé, le marchand de Mort.
    On n'avait même plus besoin de lui...
    Et pourtant il continuait a scruter le monde avec un regard d'espoir.
    Parce qu'il était courageux le marchand de Mort.
    Là où il passait, on ne l'avait pas attendu.
    Un peu désemparé, il insistait pourtant.
    Il espérait bien que les humains arrêtent de faire son travail.
    Mais ils arrêtaient pas, eux, ceux a qui ils devaient prendre la vie.
    On aurait pu croire que leurs massacres, leurs suicides, le reste (...) l'aidaient...
    Mais non, le marchand de Mort en avait trop...
    Il ne savait plus.
    Il était dépassé,  dépassé et ébahit.
    A ceux qui le redoutait avaient fait place ceux qui ne l'attendait pas, ou plus.
    Trop pressés d'en finir.
    Il était toujours vaillant, le marchand de Mort.
    Toujours vaillant mais un peu usé.
    Des âmes a ne plus savoir qu'en faire...
    Oh, bien sur, il en avait vu d'autre...
    Toujours fier, beaucoup moins droit, il s'acharnait.
    Attendre la fin de cette folie destructrice.
    Pas de fin pourtant.
    Découragé, il a fini par disparaitre, le Marchand de Mort.
    Plus rien a réguler. Plus personne à sauver.
    Des morts par milliers.
    Plus de boulot.
    Il a peut être fini par se tuer, le Marchand de Mort.
    De désespoir. Comme beaucoup.

    Avina


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  • ...

    Continuer sans vraiment savoir pourquoi.
    Angoisse sans vraiment  comprendre.
    Savoir que c'est stupide mais s'échapper a soi même.
    je ne vais pas très bien.
    Oh, bien sur, il est là, je pourrais aller plus mal...
    Mais le petit gout amer dans la bouche, tout près, ca colle, du mal à s'en débarasser.¨
    Etre un peu lasse.
    Je ne peux pas lutter contre le temps.
    Ni même contre moi.
    Moi qui sait si bien raisonner et intellectualiser!
    Aujourd'hui trop de sentiments, je n'ai plus l'habitude et ca me terrifie.
    Je voudrais me laisser vivre.
    Je voudrais ne plus avoir peur.
    C'est DEBILE PUTAIN!
    Je veux m'en sortir.
    je ne veux pas le perdre par peur de le perdre.
    Je ne veux pas être un poids.
    Je veux être heureuse, comme il y a si peu de temps.
    ET arrêter de trembler en songeant à l'avenir.
    Qui, peut être, n'est pas si noir qui plus est.
    Essayer de se raisonner, mais ne pas y parvenir.
    Peur que tout recommence...

    Avina


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  • Pas très bien ce matin.
    Sans trop savoir pourquoi.
    Prise de bec avec M.c, pour rien, sans raison. Je suis juste irritable.
    Il n'y prete pas attention et je me sens seule.
    Je gueule.
    Je m'ennuie.
    Je me demande ce que je vais faire de ma vie. Et je n'en sais rien.
    Mon putain de boukin n'avance pas et pas envie d'y mettre le nez.
    Peur de ne jamais arriver a terme.
    De ne jamais le clore avant de passez a autre chose.
    Peur de briser mon rêve juste par manque de volonté.
    Je voudrais écrire comme avant -F-.
    Je n'y arrive plus.
    JE N'Y ARRIVE PLUS.
    Les mots ne sortent plus,il s'enfuient, s'échappent, et me laissent seule.
    SI je trouvais le courage d'ouvrir mon cahier, je n'y verrais qu'une page blanche...
    ¨Putain de page blanche...
    Les mots empruntés, pas les bons, plus les bons, j'ai choisi.
    J'ai décidé d'être heureuse et je ne sais plus écrire.
    Je ne savais pas qu'il ya avait un choix à faire..
    Je veux écrire.
    reprendre.
    Je veux sentir les mots couler et m'emporter.
    Mais ils sont partis.
    Il faut que je les rattrape.

    Avina


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  • Une vieille femme, un peu courbée.
    C'est normal, le poids des années.
    Un manteau de fourrure, noir.
    Il semble un peu lourd pour ses frèles épaules.
    Mais ce n'est pas grave, elle a le sourire.
    Elle me regarde, elle me sourit.
    Le bus fait une embardée, elle dérappe, un peu.
    Haussement de sourcils, elle s'approche.
    Elle regarde le siège vide sur lequel j'ai négligemment posé mon sac.Pas envie d'être dérangée. Pas grave, les gens s'asoient rarement a coté de moi de toutes manières, je dois leur faire peur.
    Elle par contre, la petite vieille, elle n'a pas peur.
    Elle attend que je le retire.
    Je m'exécute, un peu surprise.
    Re sourire. Enorme sourire.
    Je souris a mon tour.
    "Merci,  les bus sont violents de nos jours". Petit rire.
    Je souris, émue.
    Elle finit par s'en aller.
    "Au revoir mademoiselle. Vous êtes bien charmante".
    Re sourire. Encore un sourire.
    Des sourires a ne plus savoir qu'en faire.
    Merci Madame, un petit moment de bonheur...

    Avina


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