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    Aimer les gens comme ils sont.
    Oublier de croire, et surtout d'espérer.
    Il fait si noir ce soir que je m'entend respirer.
    Il suffit d'un rien, d'un mot, peut être d'un souffle pour que tout s'envole.
    Des yeux marrons se sont ouverts.
    Les miens sont verts.
    Plus de controle. reste t-il des échappatoires?
    Qui es-tu toi, qui sans cesse me nargue?
    un reflet de toi même.
    Et c'est bien ce qui m'inquiète.
    Laissez moi être libre, je vous en pries.
    Offrez moi la chance de me constuire, et qui sait, peut être de m'aimer.
    Le pale sourire, l'étrange lueure.
    Laisse moi trouver le temps.
    Des yeux marrons se sont fermés.
    Les miens se sont ternis.
    Le paroxysme de l'amour est la mort.
    Mais il n'y a pas de paroxysme à la mort.
    Ecoute moi mon Ange, laisse moi t'appriovoiser.
    Peut être te rejoindre, ailleurs.
    Joyeux annviersaire Gabriel.
    Je suis un peu en retard...
    Ouvre tes yeux rieurs,
    esquisse ton sourire charmeur, et je comprendrais.
    Ce n'est qu'un rêve.
    Glisser.
    Se manquer.
    Finir par se retrouver.
    Cette imperfection imperceptible, le malaise.
    La tete dans les mains, ou peut être est-ce l'inverse.
    Pleurer. Et puis rire.
    Oublier.
    Une mélodie, peut être pas la bonne.
    Des draps humides.
    Un silence si difficile à combler.
    La mélodie pourtant, mais toujours pas la bonne.
    Ne m'oublies pas.
    Sentir une main le long de mon corps.
    Peut être la bonne.
    Même si ce n'est pas la tienne Gabriel.
    Les frissons ne s'oublient pas.
    Jamais.
    Ils ne sont jamais les mêmes.

    Avina

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  • "Cynique. Grossier personnage dont la vision déformée voit les chose comme elles sont, et non comme elles devraient être."
                                                
    Ambrose Bierce


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  • La boite aux lettres, unijambiste, me nargue sur le trottoire.
    Elle me nargue, un peu.
    Ca m'amuse.
    Qu'est ce que les gens sont moches aujourd'hui!
    Pas grave.
    Ma déesse se prend pour une fée, elle a bien raison.
    Parce qu'elle en est une.
    Je me dis que Lovecraft a vu juste.
    Dans le bus deux petites filles me regardent fixement.
    Elles sont mignonnes.
    Leur cartables semblent lourds.
    La petite brune rie d'un de ces rires qui change une vie pour quelques secondes.
    Et tout à coup, sans peur, elle s'élance, s'approche de l'inconnue que je suis et lui balance sa vérité, en la regardant dans les yeux.
    "Quand je serais grande, je veux être comme toi. Tu es trop belle."
    Tres émue, un peu génée, elle me cloue le bec.
    Elle attend quelque chose, je le vois bien. Elle se balance d'un pied sur l'autre. Sa copine, la chatain, regarde la scène de loin, elle n'ose pas s'approcher, attend patiemment, peut être avec un peu d'appréhension.
    Je souris aux deux, remerciant du fond de mon être ce petit ange venu me boulverser du haut de ses 7 ou 8 ans.
    Mais je reste muette.
    je finis par emettre un médiocre "merci".
    Elle semble s'en contenter. Elle hausse les épaules et me regarde, ravie.
    Je me lève pour descendre, et elle semble déçue, sourire d'excuse de ma part.
    Ca m'éclate pas.
    Mon psy me demande si j'ai ramener le champagne et feint de s'offusquer quand je lui répond non.
    "Champagne dans la tête alors."
    Champagne dans la tête, d'accord.
    C'est pas fini, je le sais bien. Mais je suis satisfaite.
    Un jeune mendiant à les fesses dans l'eau.
    Une pièce, un sourire, d'excuse aussi, parce que je me sens coupable de ce qu'il n'a pas.
    Et que je me dis qu'encore une fois, cette société est merdique et qu'ils devraient être pris en charge par l'état plutot que d'attraper une pneumonie pour pouvoir s'acheter à bouffer.
    Il me souhaite une bonne journée, et je me dis qu'il n'est pas rancunier.
    Je pense à Fang, me demande ce qu'elle devient, longtemps que je ne suis pas venu pour voir.
    Puis je rentre chez moi et trouve mon Coeur devant son ordinateur. Il se lève, vient m'embrasser comme s'il ne m'avait pas vu depuis des jours.
    Et je me dis qu'heureusement qu'il est là.
    Alors tant pis si pierre le mort me trouve puéril.
    Et tant pis s'il pense que je passe ma vie à me plaindre, parce que je sais qu'il n'a pas tord.
    Espérons juste qu'il comprenne que ces moments là ne font que passer, et que si je me plains ici, c'est pour ne pas le faire ailleurs.
    Et puis tu sais Pierre, moi non plus ca ne m'éclate pas d'écrire des trucs glauques mais il y a des moments ou il m'est impossible de faire autrement.

    Avina


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  • Il fait jour . Et chaud.
    Le monde est humide et rouge sang.
    Moi non.
    J'avance, nochalante parmis les cadavres.
    Des centaines de visages défaits sont tournées vers moi.
    Un peu de décence!
    Leurs yeux vides d'expressions me fixent.
    Qu'attendez vous donc de moi?
    Je ne suis pas là pour vous secourir.
    Je sue et pleure un sang noir. Liquide. Si liquide.
    Le reprendre.
    je l'avale. C'est le mien. Il n'est à PERSONNE d'autre.
    Non! Ne me prenez pas mon sang! Vous prendriez mon âme!
    Mon âme?Quelle âme?
    -Tu n'es rien toi qui crois être tout.
    Je suis!J'existe!Je le sais, je le sens!
    Il fait nuit.
    Je meure?
    Déjà? Pourquoi?
    C'était si bref...
    je suis déçue, je voyais ça plus...plus...cérémonieux...
    Mais j'ai juste mal.
    Un peu peur de cette chute dans le néant.
    Mais je l'ai méritée.
    je m'en vais rejoindre cette masse de corps.
    Un de plus, ca ne change rien.
    Ni pour moi, ni pour les autres.
    Je l'ai bien méritée.

    Avina


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